L’École coranique, 1919 - Étienne Dinet

Peintures d'Algérie
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L’École coranique, 1919 - Étienne Dinet
L’École coranique, 1919 - Étienne Dinet (Français - 1861-1929) - Huile sur toile - 65 x 81 cm

Atmosphère d'apprentissage… Dans cette école coranique, le peintre Étienne Dinet vient en classe en observateur discret, assis à l'ombre d'un mur. 

Pourtant, il apparaît ici comme un connaisseur du sujet, et non comme un simple touriste ou un orientaliste en quête d'exotisme. En peignant ce tableau en 1919, Étienne Dinet avait annoncé publiquement sa conversion à l'islam six ans plus tôt. 

Son intérêt pour la culture, la langue, l'histoire et la religion pratiquées en Algérie était si grand et ses connaissances si complètes, que le ministère français des Armées fit appel à lui.Il conçut une biographie de Mahomet, en l'honneur des soldats musulmans tués au combat pendant la Grande Guerre. 

Ce livre, écrit en collaboration avec son ami Sliman ben Ibrahim, illustré des oeuvres du peintre et calligraphe algérien, Mohammed Racim, constitue la première biographie du prophète publiée en français en 1918. Une façon pour Étienne Dinet de rapprocher deux pays, son pays d'origine et celui qu'il a d'abord adopté en Algérie, en 1884. 

La conversion du fils bourgeois à l'islam Ce Paris, accompagné du choix d'un nouveau nom, Nasreddine – qui signifie « victoire de la religion » – constitue un geste audacieux, dans une France qui vient de se déclarer laïque. Son engagement le conduit à entreprendre, avec son ami Sliman, le pèlerinage à La Mecque. 

Si, après sa conversion, il commence à représenter des femmes en prière ou des pasteurs écoutant le muezzin, il continue alors à tourner son regard vers des scènes du quotidien et des femmes nues, finalement ensemble au profit d'une Algérie hors du temps, loin des excès de l'étrangeté et des polémiques. du colonialisme. L'œuvre d'Étienne Dinet est toujours très appréciée des collectionneurs :

En décembre 2019, Artcurial enregistrait la plus haute enchère jamais réalisée au Maroc avec l'un de ses tableaux, Fils de Sainte M'rabeth, adjugé près de 13,2 MMAD, soit 1,2 million d'euros. 

Source : gazette-droout.com






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