Azouaou Mammeri, l'une des collines inoubliables de Taourirt Mimoun

Peintures d'Algérie
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Azouaou Mammeri, l'une des collines inoubliables de Taourirt Mimoun


Azouaou Mammeri (dit aussi "Si Azouaou Mammeri"), né en 1890 dans le village de Taourirt-Mimoun dans la commune actuelle d'Aït Yenni et mort le 17 septembre 1954 à Aït Yenni, est un peintre algérien.

Issu de la tribu des Aït Yenni, il est le fils de Saïd ben Mohammed. Il est le plus illustre représentant de la famille Mammeri qui, depuis les débuts de la présence française en Kabylie a fourni de nombreux Amin-El-Oumena et des caïds à l'administration.

Il appartient à la même famille que l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. Son petit-fils Azwaw Mammeri (1954-2021), qui signe « Azwaw », est également peintre.

De 1906 à 1909 il suit les cours de l'École Normale d'Alger (Bouzaréah) et visite la France avec un groupe d'élèves-maîtres (Marseille, Grenoble, Lyon, Le Creusot, Dijon, Nancy et Paris).

Il est titulaire d'un brevet élémentaire et d'un certificat d'aptitude pédagogique.
Il est nommé instituteur en octobre 1909 à Toudja, près de Béjaia. Il y fait la connaissance d'Édouard Herzig qui le conseille à ses débuts de peintre.

En 1913 il est nommé à Gouraya entre Cherchell et Ténès et y est remarqué par Léon Carré qui lui fait partager durant huit mois son savoir pictural.

En 1916 il se rend à Fès auprès de son cousin précepteur du prince Mohamed (futur Mohamed V) fils du Sultan Moulay Youssef, et il est successivement professeur à Fès et Rabat, puis professeur de dessin d'ornement au collège musulman de Rabat.

Revenu en Algérie en 1922, rappelé comme caid du douar des Beni-Yenni, Azouaou Mammeri obtient en 1922 du Gouvernement général d'Algérie une bourse d'études pour l'Espagne dont il ramène en 1924 de nombreuses toiles peintes à Cordoue, Grenade, Séville ou Tolède.

Professeur de dessin à Fez au Maroc (1927-1928) puis inspecteur des arts marocains à Marrakech (1928-1948)

Il retourne au Maroc en 1927, et occupe les postes de professeur de dessin à Fez, d'inspecteur régional des arts indigènes à Rabat en 1928, et le 1er janvier 1929 est nommé inspecteur des arts marocains à Marrakech poste qu'il conservera jusqu'en 1948.

Il fonde après sa retraite un musée des Arts indigènes à Dar Si Said (Marrakech), une école et des orchestres de musique andalouse et de chants berbères, disposant d'une émission hebdomadaire sur Radio Rabat.

Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1950.

Il sera également illustrateur pour Jérôme Tharaud (Marrakech ou les seigneurs de l'Atlas, 1920), et Thérèse Gadola (La féerie marocaine).

Azouaou Mammeri est représenté à l'exposition des « Peintres algériens » organisée en 1963 à Alger pour les « Fêtes du 1er novembre » et préfacée par Jean Sénac.

Azouaou Mammeri peut être, à juste titre, considéré comme le plus marocain des peintres algériens et comme le plus algérien des peintres du Maroc. Il est aussi le premier et le plus ancien authentique peintre algérien en Algérie.

Il obtient pour l'ensemble de son œuvre, à titre posthume, le Grand Prix artistique de l'Algérie 1955.

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