El Gour Brezina, El Bayadh - Étienne Dinet

Peintures d'Algérie
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El Gour-Brezina-El Bayadh - Étienne Dinet
El Gour Brezina, El Bayadh - Étienne Dinet (Français - 1861-1929) - Huile sur toile - 82 x 65,5 cm

 

En 1890, quand il peint cette plaine de steppes ponctuée de hautes roches, cela fait six ans qu’Étienne Dinet vit une histoire d’amour avec l’Algérie. Les paysages, la culture, les traditions, tout l’enchante, au point qu’il changera de nom et adoptera la religion musulmane en 1904. Pour l’heure, il peint ce décor immuable de montagnes escarpées gorgées de couleurs, ces étendues désertiques évoquant des temps immémoriaux. Notre tableau fut très probablement celui exposé au Salon de la Société nationale des beaux-arts l’année suivante et que loue la critique. «Voici M. Dinet, par exemple, qui nous promène dans le Sahara, au sud de Brizina, ou bien à Langant ; il nous donne la sensation des terres calcinées et des sables ardents avec une rare originalité de manière», s’enflamme un rédacteur du journal Le Soir, le 14 mai 1891. Trois autres huiles de l’artiste l’accompagnent dans cette vente : des Fumeurs sous la nuit étoilée (20 000/30 000 €), des Tombeaux des califes… (12 000/18 000 €) et des Élèves théologiens dans la cour de l’université Al-Azhar au Caire (même estimation). Ces deux dernières ont appartenu à Frederic Lung, négociant en vins établi en 1887 en Algérie, où il réunit une collection de tableaux d’artistes pensionnaires de la villa Abd El-Tif à Alger, mais aussi de Gauguin, Utrillo et Bonnard. Elles ont été conservées dans la même famille. 100 000/150 000 € sont demandés d’une huile d’Alexandre Roubtzoff sur sa toile d’origine, Fatimah et Manoubia. Inédite sur le marché depuis son acquisition auprès de l’artiste en Tunisie, elle a été réalisée en quatre jours – du 18 au 21 octobre 1915 – et illustre la minutie propre au peintre et la technique de l’huile sèche, presque a tempera sur une toile au fond ivoire, qu’il utilise dans les premiers temps de son installation à Tunis le 1er avril 1914. «Si je tiens à vivre toujours ici c’est qu’ailleurs, j’aurais la nostalgie de la lumière», écrit-il. Comme on le comprend…


Source : gazette-drouot





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