Biskra. Seguia dans la vieille ville, marabout de Sidi Lahsen. 1920 - Henri Matisse (Français - 1869-1954) |
Biskra était une ville touristique, attirant de nombreux visiteurs étrangers en quête d’un exotisme facile. Parmi eux des artistes ou des écrivains dont certains eurent une autre démarche : celle d’André Gide qui s’inspira du lieu pour écrire son roman L’Immoraliste, celle du compositeur tchèque Béla Bartók, et celle aussi de Matisse qui écrit à son ami Georges Rouault à son retour : « j’ai appris à me connaître un peu plus ».
Ce qu’il apprend là-bas, au milieu du désert et des palmiers dattiers, c’est bien de renoncer définitivement au pittoresque exotique pour se livrer plutôt à l’exercice de la rêverie.
C’est ainsi, à travers le spectre d’un souvenir lointain que ressurgit Biskra, son parfum et ses couleurs, dans certaines des odalisques peintes à Nice dans les années 1920, alors que se tourne aux studios de la Victorine le film de Rex Ingram Le Jardin d’Allah.
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